Plus les machines remplacent les humains, plus la productivité du travail restant s’accélère. Le capital a alors deux options.

1. S’approprier toute la production supplémentaire.
La part du produit revenant aux travailleurs diminue, au risque de provoquer une grève générale expropriatrice (facilitée par l’absence de problème d’approvisionnement).

2. Distribuer en partie la production supplémentaire.
Sauf si la volonté de consommer augmente en proportion, la préférence pour le temps libre finit par prévaloir (et accessoirement, ouvre des possibilités d’émancipation qui aggravent la désertion du travail). Le ratio capital / travail prend de l’ampleur, donc le sabotage devient plus dangereux pour la masse même des profits. Et si la joie de vivre, en expansion, limite la destruction physique du capital, reste la menace d’une chute de la rentabilité de l’investissement productif : le capital accumulé (dont la valeur, au sens marxien, dépend du travail qu’il a nécessité) ne trouve plus suffisamment de travail « vivant » dont extraire une plus-value. Le marché des capitaux s’effondre quand investir dans les matières premières (dont l’extraction devient de plus en plus complexe) s’avère plus avantageux.